dimanche 14 juin 2015

Pulsations éternelles - Eternal mind.

By kaylink on DA


Vous voyez cette fille... Clémentine... Dans le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind, elle me rappelle moi en quelques points.
Cette jeune femme, plongée dans le monde adulte alors qu'elle est au fond encore qu'une enfant.
Cette personne qui, pour paraître différente, pour se démarquer, ressent le besoin de changer de couleur de cheveux chaque mois.
Elle qui veut partager la vie de quelqu'un, lui apporter tout ce dont elle dispose mais qui sait que ça ne marchera jamais, que sa présence n'engendrera que malheur.
Moi, je m'appelle seulement Jennifer, un prénom que ma mère m'a donnée lorsqu'elle a crié de toute son âme, un prénom venant d'une certaine série : « Pour l'amour du risque », des protagonistes courageux.
Un prénom représentant soit disant une personne douce, altruiste et possédant une forte sensibilité.
Est ce des qualificatifs incompatibles avec la force, l'envie, le courage ?
J'aimerais être forte, douce, ambitieuse, drôle et intéressante.
Pourtant, l'adjectif qui vient à la bouche des gens quand l'on me côtoie est « gentille ».
Etre gentille n'est pas une mauvaise chose mais abuser de quelqu'un de gentil est si facile et si lâche.
J'ai dû grandir en jouant l'adulte, mais aujourd'hui, ce n'est plus un jeu pour moi. Je me sens obligée de dénigrer les gens pour me mettre en valeur. Est ce la quelque chose de gentil ?
J'ai toujours voulu aider mon entourage, les pousser au plus haut et j'ai toujours eu cette peur de perdre ce qui m'appartient, ce qui me rend heureuse.
Alors souvent, oui, très souvent, des pensées négatives envahissent mon esprit, des pensées qui me font douter, douter de moi même et parfois douter des autres.
J'aimerais être la personne qui amuse ses amis, celle qui redonne le sourire éternel mais au lieu de ça je ne suis que la plante verte dans les soirées, la petite fille sage qui ne fume pas, n'aime pas l'alcool et qui par conséquent paraît coincée à souhait.
J'ai dû grandir si vite, apprendre si vite à élever des enfants, à surveiller mes propres parents, à prendre soin d'eux en me négligeant moi même.
Je ne fais pas la fierté de ma famille, j'ai échoué de nombreuses fois car je n'avais pas la force de continuer dans mes projets. J'ai douté et je doute encore.
Ayant l'esprit artistique, je me voue à une vie non stable, tant à l'opposé de ce que j'imaginais.
J'ai ce souhait de vouloir tout contrôler sans vouloir changer la personnalité des gens mais j'ai l'impression que l'effet créé n'est pas celui désiré.
Je n'ai aucun regrets de par mon passé, de par mes actes, j'ai seulement honte de certains agissements, de certains choix qui auraient pu faire moins de mal que donnés.
Je dis vouloir une personnalité forte et courageuse mais je ne pense que de façon pessimiste, je montre un visage triste à longueur de journée sans le vouloir, un visage que ma mère ne cessait de me reprocher quand je vivais avec elle, que mon père me reprochait également.
J'aimerais seulement pouvoir vivre de ma passion, être une amie inoubliable, embellir la vie des gens, avoir du courage chaque jours, ne pas retenir mes larmes sans cesse, aimer sans me prendre la tête, sans me dire que demain tout peut être fini par ma faute, par mes crises de jalousie qui n'en finissent pas, par mes sauts d'humeurs incontrôlés... J'aimerais seulement pouvoir être intègre avec moi même mais je ne sais pas qui je suis, je me chercher, encore et toujours. Je veux seulement le bonheur, le sien et le mien, le notre.
Cette année, tant de signes qui parurent positif mais qui a engendré beaucoup de tristesse mais également de joie. Une séparation difficile malgré un fond sentimental encore présent, lâcher son travail pour recommencer une nouvelle vie, être libre de ses choix, des doutes, des envies, un projet artistique qui avance, lentement, mais qui avance. Des amitiés géniales créées comme d'autres qui se sont confirmées malgré la distance.
J'espère cette année réaliser nombreux de mes rêves : trouver qui je suis, travailler dans un univers que j'aime, faire la fierté de mon entourage, rendre heureux l'homme qui m'accompagne et me porte, me sentir bien dans ma peau, ralentir mes envies de meurtre et surtout, sourire bien plus que jamais.
Difficile au quotidien, mais réalisable sur une vie.

Je suis pessimiste mais cela n'empêche pas de rêver. Un jour je trouverais qui je suis et j'espère ne pas avoir détruit ce qui me tient debout jusque là.
Mais rassurez vous, mes cheveux resteront victimes de Fukushima jusqu'à ma mort et j'espère bien acquérir un style qui comble cette folie.