dimanche 15 février 2015

Pulsations éternelles - L'artiste maudit.

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Elle n'est pas lunatique, elle n'a pas de problèmes apparents. Sa vie peut paraître belle, sa vie peut paraître saine et pourtant elle ne l'est pas. Pour des raisons qu'elle ignore, elle se sent rongée par des démons d'une puissance in-estimée

Cette forme de cyclothymie, tous ces troubles névrotiques, cette dépression constante, ces envies de périr sous la carcasse des bagnoles, cette haine qui prend place sans prévenir, ces lames qui frôlent de trop près sa chair frêle et son cœur las, las de cette rétention sentimentale que son esprit lui oblige à faire...

Parfois, il lui arrive même de vouloir mourir, d'autres fois elle veut seulement tuer.
Une agressivité énorme s'empare de son âme.
Pauvre malheureux se trouvant dans les parages, cours loin ! Cours loin de cette créature, paraissant si sublime, te charmant pour mieux te détruire.
Une destruction qui fait partie de son quotidien, ses envies meurtrières agissent sur elle-même et ne tarderont pas à agir sur les personnes qu'elle aime.

La mort vient souvent lui souffler quelques mots à l'oreille. Ca l'amuse. Elle s'amuse à la torturer.
Jeune fille à la chevelure changeante, gamine instable et avide de nouveauté, enfant pleurant face à ses ennemis, devant à son miroir.

Après avoir déliée sa langue, après avoir déballée tous ses tourments, si aucunes solutions ne se présentent, si rien ne la retient, elle partira sûrement loin, loin de tout ça, loin de lui, loin de cet être tant aimé, cet amour tant désiré, de ces sentiments qui furent longtemps restés frustrés dans sa cage thoracique...

Il y aura bien des jours où, seule dans cet appartement, le sang coulera le long de ses bras, donnant une magnifique ambiance à cette pale pièce humide et il y aura aussi des jours, où elle se sentira heureuse comme jamais, grâce à lui, la faisant rire aux éclats, pleurant de bonheur indéterminé jusqu'à ce que la prochaine phase arrive, quand le cœur se serrera de nouveau sans raisons, quand les flots monteront sans couler, où les cicatrices recommenceront à saigner, où l'esprit ne fera que douter.

Espérons que le tout dernier souvenir qu'elle connaîtra, sera celui de son visage souriant, à cette personne éprise d'amour, ce Magnifique aux yeux cristallins, même si cela doit se passer dans ce grand bâtiment terne, où la lumière blafarde du soleil viendra réchauffer son corps avant que son âme la quitte, le quittant lui également de manière plus ou moins définitive.


" Certains psychiatres auraient établi un lien entre la cyclothymie et la créativité. "

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